samedi 4 juillet 2015

Paris brûle-t-il ? de René Clément (1966) Note : 15/20

Paris brûle-t-il ? de René Clément (1966)

Portrait idyllique, héroïque de la résistance


Bon film dont le noir et blanc souligne un peu plus le côté solennel et hagiographique, des combattants de l’ombre magnifiés par une œuvre à l’envergue hollywoodienne, par son traitement et son casting.

Distribution internationale, du Kirk Douglas, du Anthony Perkins et surtout l’immense Orson Wells qui est au centre de l’intrigue, jouant un consul Suédois qui s’évertue à convaincre le gouverneur nazi de Paris de ne pas détruire la ville, geste de dépit ultime entraîné par la défaite et commandé par Hitler lui-même. Vous n’allez pas détruire des siècles d’histoire lui dit-il en parlant notamment de Notre-Dame. Et puis voir Belmondo et Delon dans le même cadre est toujours un ravissement, une sorte d’entéléchie cinématographique, la réification d’un duo légendaire.

Un classique qui ne brille pas par sa valeur intrinsèque mais par son sujet, son casting exceptionnel et sa valeur historique ; des images d’archives entrecoupent d’ailleurs les scènes de batailles, d’escarmouches, de guérillas urbaines à l’intérieur de Paris, jusqu’à celles à la fin du grand Charles déambulant en glorieux libérateur sous le doux tintement des cloches de Notre-Dame.
Les deux dernières minutes sont en couleur , symbole d’un Paris libéré et de la joie retrouvée.

Pour conclure, un film de guerre, indubitablement, mais subtil, aux accents parfois épiques, un voyage au cœur de la résistance, de ces jeunes hommes en costume, prêts à sacrifier leur vie pour se débarrasser de l’occupant.

« Paris brûle-t-il ? », eh bien non, grâce à Dieu qui prend ici la forme d’un consul ventripotent, débonnaire dans la manière et d’un officier nazi qui se transforme en sauveur d’une partie du patrimoine français.





Samuel d’Halescourt

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire