La perdition de James Bond
Désastreux, pitoyable ! Là
on se dit qu’il est loin le temps béni des Sean Connery et Roger
Moore.
S’il s’agissait de faire une
suite à Casino Royale, avec le peu de choses qu’il y avait à
dire, un moyen-métrage aurait amplement suffi.
Des scènes d’action au montage
elliptique qui confine à l’épileptique, plus digne d’un clip de
transe psychédélique que d’une avancée narrative efficace et
jubilatoire.
Quant à l’antagoniste, joué
par Mathieu Amalric, il n’est pas crédible pour deux sous et
particulièrement insipide. Il est plus ridicule qu’apeurant avec
ses histoires de mainmises et de contrôles des réserves d’eau
d’une partie de la Bolivie qui, sous couvert d’écologie,
s’accapare les richesses naturelles.
Seule Olga Kurylenko tire son
épingle du jeu et sauve ainsi quelques scènes du misérable dans
lesquelles elle s’empêtre. Belle et transpirant le danger, elle
nous réveille du cauchemar cinématographique qui défile sous nos
yeux.
Ce film est une immense blague,
certainement le plus mauvais de la saga et ça en fait des bobines
boiteuses qui échappent de justesse à ce titre. Et puis Daniel
Craig qui prouve malheureusement qu’il n’est pas un acteur de
génie capable tel un Johnny Depp de sauver un film bancal sur ses
seules épaules.
Pour conclure, un film mineur, au
scénario microscopique, au montage inepte et à la réalisation de
tâcheron.
Un seul bon point, c’est un
James Bond ! Aussi mauvais soit-il, il s’inscrit dans une
série, une longue suite d’œuvres éternelles et en est éclaboussé
par capillarité ou contagion . Il devient le petit maillon
d’une chaîne époustouflante et donc incontournable malgré son
indicible nullité.
Samuel d’Halescourt
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