Déchirement de l’interprétation
Il faut l’avouer,
Onfray, pour ce livre-ci ne s’est pas cassé, le plus gros de
l’ouvrage étant un entretien qu’il a eu avec une journaliste
algérienne venue avec des questions salement orientées et d’une
naïveté d’un autre bord.
Onfray fait assez vite la
liste des sourates qui appellent au massacre et celles qui exhortent
à la pondérence et sans en faire directement le constat, la balance
penche irrémédiablement du côté du carnage pour celui qui se
rangerait derrière une interprétation de la quantité des textes.
Il y développe encore
une fois sa chère thèse sur les attaques occidentales envers les
pays musulmans de ces vingt-cinq dernières années qui auraient
déclenché celles dont nous fûmes victimes en 2015. Idée
séduisante bien sûr mais n’ayant de seconde planète sous la main
où ces incursions n’auraient pas eu lieu, constatant ainsi ce
qu’il serait différemment avenu, nous ne pouvons la valider avec
certitude et simplement y croire très fort pour ceux qui en sont
capables.
J’apprends grâce à
lui qu’en plus du coran et des hadiths, il existe un troisième
livre fondamental qu’est la Sîra, une sorte de biographie
officielle du prophète principal de l’islam et dont la sauvagerie,
nous rapporte Onfray, est là aussi caractérisée.
Pour conclure, un livre
intéressant, guidé par la raison et l’équilibre, ce qui peut
défriser en temps de grande soumission. Les faits, rien que les
faits, le texte, rien que le texte, et ainsi de suite en ce qui
concerne le réel et la lucidité.
Je sens poindre la
critique, il serait temps de lire le Coran (dans une traduction
fidèle) pour se forger son propre avis, en effet il serait temps !
Mais en attendant le
passage à l’acte et pour paraphraser Rockin’ Squat, en matière
d’islam, j’écoute Eric Zemmour car il sait de quoi il parle,
j’écoute Michel Onfray car il sait de quoi il parle.
Samuel d’Halescourt
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