Monteur de tonneaux
Ce second volet trahit un peu plus
le roman originel en y incorporant des personnages jamais évoqués
par Tolkien et participant à des intrigues secondaires hors de
propos.
Les codes du cinéma étant
mouvants, il est triste de constater que Peter Jackson date son film
par des compromis scénaristiques et visuels en cédant aux modes de
l’époque et échappe ainsi de façon définitive à la glorieuse
qualification d’intemporelle.
Smaug, l’ancestral dragon est
l’intérêt premier de cette désolation, portant sur ses robustes
ailes toute l’intrigue du film. Il est plutôt réussi,
magnifiquement animé, à la fois majestueux et terrifiant mais,
comme tout méchant de pacotille, n’est pas avare de paroles qui
entraînent une clémence sélective et une perte déjà annoncée ;
car comme le veut l’adage Sergio Léonien : « Quand on
tire, on tire, on ne raconte pas sa vie ! ». Ou cet autre
Audiardisant : « C’est curieux chez les marins ce
besoin de faire des phrases ! ».
Pour conclure, une fournée
moyenne dans l’ensemble, décousue et ahanante malgré des décors
à la hauteur ; Lacville est superbe, cité médiévale,
fleurant bon le mystère, les charpentes boisées, le commerce de la
pêche et les épreuves du quotidien.
Quand la fantasy rejoint le
picaresque, cambrioleurs, bannis et vagabonds font l’histoire d’un
monde que l’on nomme Terre du milieu.
Samuel d’Halescourt
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