Cent huit espèces intelligentes
disséminées aux quatre coins de la Voie Lactée. Arborescence de
couleurs, de tailles et de morphologies. Information connue depuis la
grande divulgation. Révélation suscitant à peine l’étonnement,
le monde le devinant par profonde intuition, préparé au choc par
cinéma interposé.
Une partie du Bras d’Orion, un
pré-carré d’un million d’étoiles, terrain de jeu de la
fédération, offerte par le conseil galactique. Ils vivent parmi
nous avec un statut légal, il y a encore peu l’aliénocide n’était
pas réprimé et désormais chose faite.
Leur niveau d’avancement est
disparate. Nous ne sommes pas les plus primitifs. En queue de peloton
certes mais un beau pari sur l’avenir.
Légendaires entités, nées il y
a plusieurs milliards d’années dans la galaxie naine du dragon,
déconstruisirent les secrets de l’univers et dans un éon terminal
s’extirpèrent de la matière, du temps pour rejoindre les sphères
divines. L’eschatologie commune en fut bouleversée, réenchantée,
fantasmée à nouveau.
Seule une dizaine de races nous
sont familières, susceptibles d’être rencontrées au détour d’un
astroport d’une mégapole extra terrienne. Aucun pacte d’échanges
de technologie ne préexiste. A chacun son évolution, son
exponentialité, son destin. L’influence n’est que théorique,
d’observation, l’application est endogame dans l’efficience.
Défi relevé pour l’humanité et ses ersatz.
Derniers arrivés, les hybrides,
aux génomes mêlés, commencent à pulluler sur planètes et
satellites ; ni d’ici, ni d’ailleurs, ils s’improvisent
une identité qui tend vers le complexe de supériorité, une
ambition élevée, la tentation de dominer les autres engeances.
Ils ont sous estimé les hommes et
leurs ramifications vassalisées. La pustule cosmique balaiera la
dégénérescence alien, instaurera son hégémonie et accomplira son
but final, sa parousie agnostique.
Samuel d’Halescourt
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