jeudi 21 janvier 2016

Troisième antienne du Kindred : Galaxie grouillante


Cent huit espèces intelligentes disséminées aux quatre coins de la Voie Lactée. Arborescence de couleurs, de tailles et de morphologies. Information connue depuis la grande divulgation. Révélation suscitant à peine l’étonnement, le monde le devinant par profonde intuition, préparé au choc par cinéma interposé.

Une partie du Bras d’Orion, un pré-carré d’un million d’étoiles, terrain de jeu de la fédération, offerte par le conseil galactique. Ils vivent parmi nous avec un statut légal, il y a encore peu l’aliénocide n’était pas réprimé et désormais chose faite.

Leur niveau d’avancement est disparate. Nous ne sommes pas les plus primitifs. En queue de peloton certes mais un beau pari sur l’avenir.

Légendaires entités, nées il y a plusieurs milliards d’années dans la galaxie naine du dragon, déconstruisirent les secrets de l’univers et dans un éon terminal s’extirpèrent de la matière, du temps pour rejoindre les sphères divines. L’eschatologie commune en fut bouleversée, réenchantée, fantasmée à nouveau.

Seule une dizaine de races nous sont familières, susceptibles d’être rencontrées au détour d’un astroport d’une mégapole extra terrienne. Aucun pacte d’échanges de technologie ne préexiste. A chacun son évolution, son exponentialité, son destin. L’influence n’est que théorique, d’observation, l’application est endogame dans l’efficience. Défi relevé pour l’humanité et ses ersatz.

Derniers arrivés, les hybrides, aux génomes mêlés, commencent à pulluler sur planètes et satellites ; ni d’ici, ni d’ailleurs, ils s’improvisent une identité qui tend vers le complexe de supériorité, une ambition élevée, la tentation de dominer les autres engeances.

Ils ont sous estimé les hommes et leurs ramifications vassalisées. La pustule cosmique balaiera la dégénérescence alien, instaurera son hégémonie et accomplira son but final, sa parousie agnostique.








Samuel d’Halescourt

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