samedi 2 janvier 2016

Le Hobbit : Un Voyage Inattendu de Peter Jackson (2012) Note : 18/20

La transmigration d’un conte en épopée




Après la perfection qu’est le « Seigneur des Anneaux », difficile d’être de nouveau au niveau et de réitérer ce magistral coup de maître avec l’amorce d’une inédite trilogie.

La première heure est digne du splendide, l’arrivée de Gandalf et des nains parasites qui encombrent et envahissent la chaumière du pauvre Bilbo dépassé par ces rustauds dépouilleurs de garde-manger. On y est avec eux, le seizième convive derrière l’écran, bercé par des cadres idoines, dans une atmosphère chaleureuse, rustique mais sophistiquée, où le gueuleton n’est qu’une genèse à l’aventure qui se profile. Dans son trou de hobbit, Martin Freeman est fabuleux, incarnant à merveille ce mélange d’être civilisé et inadapté simplement armé de l’humour caractéristique de la perfide Albion.

Et puis vient le temps de l’action, de la pérégrination, des Trolls des montagnes et du roi des gobelins où l’on perd un peu en perfection et en magie cinématographique, l’animation des créatures laissant quelques défauts dans le sillon de leur passage.

La volonté de Peter Jackson d’explorer le texte original de Tolkien pour y rajouter des séquences annonçant le réveil de Sauron alourdit l’ensemble et déçoit les orthodoxes qui auraient souhaité que l’on s’en tienne au livre stricto sensu. La scène d’échanges d’énigmes avec Gollum est sûrement la plus emblématique pour tous les amateurs du livre et elle est très bien rendue.

Pour conclure, dans le genre fantasy (voire high fantasy), c’est ce qui se fait de mieux et également les seules choses à se mettre sous la dent au cinéma.

Les images sont superbes, les personnages archétypaux au sens Jungien du terme, bien définis où chaque nain a sa propre apparence, personnalité et attitude.

Du grand spectacle populaire, un contentement pour tous ceux qui réclament à corps et à cris l’apposition de l’imaginaire Tolkinien dans nos œuvres de fiction.








Samuel d’Halescourt

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