dimanche 29 avril 2018

Préambule à la rétrospective intégrale des sept films réalisés par Jean Yanne




Les comédies réalisées par Jean Yanne dans les années 70 et début 80 semblent bien éloignées du tout venant superficiel habituel de l'époque. De la comédie, on passe à la satire et le genre est tout autre.

Disséquant le monde de la radio, des jeux télévisés, du music-hall, du syndicalisme, les conséquences d'une hypothétique invasion par une chine communiste et enfin le passé, par le truchement de deux pastiches conclusifs. Tous ces projets sont une exploration grinçante et politiquement incorrecte d'ensembles qu'il a visiblement pratiqués de l'intérieur.

Jean Yanne est un artiste et un personnage qui par son travail reste fascinant. Ce beau spécimen quasiment chimiquement pur d'anarchiste de droite. Cet adepte du « rien à foutre mais tout de même ». Ce contempteur des règles, des conventions, des hiérarchies, des codes, des injonctions, des restrictions, de la morale et de la bienséance qui finit par les justifier pour s'y sentir bien au chaud comme dans un cocon agréable. Car il sait par dessus tout que l'authentique anarchiste est un parasite qui ne peut s'épanouir que sur un corps sain.

Par sa filmographie, Jean Yanne amène l’œuvre satirique au rang d'art contemporain et c'est ce que nous allons voir




Samuel d'Halescourt