Pour que tu ne te perdes pas dans le
quartier – Patrick Modiano Note : 6/20
C’est ça le prix Nobel !
Quelle ne fut ma déception, je
m’attendais à un style ébouriffant, éblouissant, bien au dessus
de la mêlée et je n’ai trouvé qu’un style plat, une voix
minuscule, rien de subjuguant.
Bien heureusement on peut être
classique sans être ennuyeux, quand l’agencement des mots relève
du sublime, ce qui n’est pas le cas de Modiano dans ce livre.
Si ce bouquin était un premier
roman, je pense qu’aucune maison d’édition ne l’aurait pris
puis édité ; c’est si banal, caricature d’un mauvais roman
français ; évocation de vagues souvenirs, la nostalgie ne
touche pas. La petite mélancolie de la remémoration qui devrait
nous étreindre passe à côté.
Cela ressemblerait à une chanson
brouillonne et ratée de Vincent Delerm, mal inspiré, chiant il faut
le dire. Et pourtant le roman commence bien, les quarante premières
pages sont plutôt agréables voire même haletantes (toute
proportion gardée) avec cette histoire de carnet retrouvé. On se
demande très vite où Modiano veut en venir et malheureusement cela
ne débouche sur rien ou si peu de chose.
Pour conclure, ne pas s’arrêter
à cet ouvrage qui sonne comme un rebutoir à la quête Modianesque.
Si c’est ça Modiano, « je m’arrête là » pourrait
passer pour un manque de persévérance substantiel. Mais je
m’acharne, j’en ai acheté une dizaine en poche dont les quatre
premiers, où j’espère appréhender la véritable essence de
Modiano et dont la lecture me convaincra peut-être du bien fondé de
l’attribution de son prix Nobel. Car pour l’instant un Richard
Millet, malgré son odeur de souffre récente, le mérite cent fois
plus.
Samuel d’Halescourt
Même si j’ai l’impression
d’être un mouton en le disant, je le proclame quand même :
je suis Charlie.
Je viens de le terminer et j'ai aussi eu cette impression de tien du tout. Pas d'histoire pas de style pas de suspens aucun attachement pour aucun personnage,plat gris moche vide....
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