Enlevez le « the »,
juste Facebook !
Du bon Fincher, comme d’habitude
mais à la qualité encore rehaussée. Un film pour l’histoire,
marqueur d’une génération, aussi important que le fut « easy
rider » en son temps, seules les bécanes ont changé, passant
de la moto à l’ordinateur. La voix off survitaminée de Zuckerberg
fait également penser à celle de Trainspothing.
La thèse du film est simple et se
résume en un seul questionnement : à qui appartient une idée,
à celui que l’a et n’en fait rien ou à celui qui a les
capacités et la volonté de la développer ?
La scène d’ouverture est
incroyable, un dialogue au couteau, digne de celle de « réservoir
dogs », qui annonce un film du même tonneau, brillant,
haletant et submergeant.
A noter la petite référence à
Karaté Kid qui fait toujours plaisir quand les frères Winkelvoss
évoquent la possibilité de se déguiser en squelette.
La présence de Rooney Mara est un
vrai plus, cette actrice est proprement géniale, son charisme
illumine les quelques séquences où elle apparaît.
Pour conclure, une œuvre
incontournable de notre jeune modernité post-internet, une épopée
contemporaine du capitalisme virtuel, d’une bulle spéculative
traitée avec génie.
La lumière, l’ambiance, la
progression de l’intrigue, tout est parfait. L’ascension de
Zuckerberg, parti de rien et se constituant un empire étape par
étape, est palpitante. Le nouveau monde avec les géants de
l’internet : Google, Youtube et Facebook, s’invente sous nos
yeux, à base de code algorithmique et d’ingéniosité.
Le film s’achève sur la
sauterie organisée pour le premier million de comptes Facebook.
Aujourd’hui nous en sommes largement au-delà du milliard. Quelles
limites pour Zuckerberg ?
Evidemment que rien n’a dû se
passer comme le film le montre et pourtant tout paraît
vraisemblable. Un pur thriller informatique.
Samuel d’Halescourt
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