Des questions sans réponses et une promesse non tenue
Visuellement c’est impeccable mais le scénario
est à se pendre, digne d’une série Z, accumulant incohérence et
manquement à la crédibilité.
Forcément lorsque l’on vise plus haut que son
propre imaginaire, on se retrouve avec un tel personnage qu’on
décide qu’il demeurera muet car on n’a trouvé aucun dialogue à
sa hauteur.
Les deux seuls intérêts de ce film sont son
caractère cyberpunk, toujours agréable et fascinant, et
l’esthétique du vaisseau principal, le Prometheus, qui est tout
bonnement sublime, magnifiquement dessiné, un des plus beaux
transporteurs vus au cinéma.
Sur la petite échelle de la crédibilité, la
pulsion kamikaze à la fin d’Idris Elba et de son groupe est
réellement douteuse. Sur le simple bruit que le « gros bleu »
voudrait pourrir la terre, un groupe de mercenaires, uniquement
motivés par le fric, se retrouve être 1es Djihadistes de la défense
de l’Humanité. Thèse anéantie par leur sacrifice qui détruit le
vaisseau et prouve par la-même que la menace était surestimée.
Pour conclure, un film pas complètement mauvais,
tout amateur de SF y trouvera même quelques scènes extrêmement
kiffantes dont il restera trace que l’homme les aura imaginées
puis mises en image ; mais dans l’ensemble ça suinte
relativement le médiocre, le hasardeux et le bâclé. Un petit
Ridley Scott.
Samuel d’Halescourt