Anarchie Positive.
« Décoloniser les
provinces » et la réflexion qui en découle s'inscrivent dans
la course à la présidentielle de 2017.
Son constat est simple,
aucun candidat ne trouve grâce à ses yeux, malgré l'importance du
choix proposé, sous prétexte qu'ils seraient, qu'ils sont tous
jacobins.
Et lui se veut girondin,
réveillant ainsi une vieille querelle de la Révolution française.
Onfray fait même le pari que si les français ne supportent plus
leurs politiciens, mais pas la politique, ce n'est pas le problème
d'un numéro de République mais leur rejet inconscient du
jacobinisme, de la concentration de tous les pouvoirs en en point
géographique : Paris.
Suivant le mouvement
girondin et citations à l'appui de grandes figures de celui-ci, il
tente de nous éclairer sur ce qu’en serait le programme concret,
son cher Proudhon venant parachever la pensée du groupe
révolutionnaire.
Tsipras le dégonflé, déjà couché avant d'avoir débuté en prend pour son
grade. Son regard sur le système politique Suisse est élogieux et
son indignation sur la non prise en compte du référendum de 2005
totale.
Pour conclure, Michel
Onfray propose, comme le rapport de Michel Rocard de 1966, de
décoloniser les provinces, de leur rendre du pouvoir et de faire
advenir un communalisme libertaire.
Comme toujours avec
Onfray, c'est agréable à lire, on enquille les pages presque
fiévreux, savourant son côté iconoclaste, solitaire de la
pensée. Avec une grande connaissance historique, notamment de la
période de la révolution, on parfait son éducation à sa lecture.
Et quant au réalisme de
sa thèse, finalement peu importe, ça a au moins le mérite d'être
original et marginal, évoqué avec talent. On a rarement l'occasion
de rencontrer quelqu'un qui affirme ne pouvoir voter car aucun
candidat n'est girondin.
Samuel d'Halescourt