La grande évasion de John Sturges (1963)
Claustrophobe s’abstenir
Sturges, trois ans après « les sept
mercenaires » reprend une partie de son casting, Steve Mcqueen,
James Coburn et Charles Branson, trois acteurs magnifiques ceci dit
au passage, et y ajoute Richard Attenborough qui deviendra par la
suite un réalisateur non négligeable, et nous pond un film qui
s’inscrit désormais comme un classique.
Un film, certes, sur l’évasion mais aussi sur la
camaraderie, l’entraide de plusieurs nationalités différentes,
unies dans un projet commun, celui de fuir.
Le film se découpe en trois parties d’une heure
chacune. D’abord la mise en place et la présentation des
personnages, puis le creusement du tunnel, repéré une fois et
repris, et enfin l’escapade d’une dizaine de captifs, certains
s’en sortant, d’autres y laissant leur vie.
McQueen lui, après quelques cascades à moto, se
fait arrêter de nouveau et termine le film au « frigo »
accompagné de son gant de base-ball et de sa balle qu’il fait
rebondir contre le mur de façon répétitive.
Pour conclure, dire que c’est un grand film serait
exagéré même si c’est indubitablement un film à voir. La
prestation de Charles Bronson est la plus remarquable, tantôt
déterminé tantôt envahi de crises de claustrophobies, notamment au
moment décisif, mais quoi de plus compréhensible quand des éboulis
de terre vous tombent sur le corps dans un conduit confiné.
Toujours intéressant de traiter des affres de la
seconde guerre mondiale sous un angle particulier, non-manichéen,
juste une bande de prisonniers qui cherchent par tous les moyens à
se sauver.
A la première vision, le film paraît long et
ennuyeux mais lors d’un deuxième visionnage, des détails non
perçus vous apparaissent, les dialogues semblent plus percutants et
le creusage devient plus passionnant.
Samuel d’Halescourt