La saga Harry Potter au cinéma (les
8 films) (2001 à 2011)
Du sous-Narnia
Taper dans les mythes et légendes,
dans le bestiaire du fabuleux et le patrimoine du merveilleux pour
créer son propre univers est à double tranchant. Soit c’est
réussi, à l’image de la Terre du Milieu de Tolkien ou le monde de
Narnia de C.S. Lewis, soit c’est raté (comme le sujet ci-évoqué,
étudié et évalué) et cela ne constitue qu’un agglomérat de
vieux archétypes reliés entre eux de façon maladroite et sans
cohésion d’ensemble. Seuls les enfants pourront s’en ébahir du
fait de leur trop grande candeur.
Je le redis, les réalisateurs n’y
sont pour rien, on fait ce qu’on peut avec la matière que l’on
vous octroie. Et la substance ici est digne des plus mauvais
patchworks du genre.
Je m’étais pourtant mis dans
les meilleures dispositions afin d’apprécier la saga. Ayant
attendu la période de Noël et son ambiance si particulière pour
les regarder, j’étais prêt à me laisser prendre par cette
simultanéité, cette osmose expérimentale et je n’en fus que plus
déçu.
Pour conclure, une saga décevante
par une histoire sans originalité, cousue de fil blanc, des
personnages sans aspérités, sans aucune profondeur, des adolescents
d’une normalité fantasmée à faire peur.
Voldemort n’a de maléfique que
l’apparence, c’est plus un gangster de la magie qui cherche
l’hégémonie. Quant au loup-garou dans le troisième, il est
pathétique, famélique, on le dirait tout droit sorti d’un camp de
concentration.
A voir tout de même car
malheureusement ça fait désormais parti de l’histoire du cinéma,
mais l’honnêteté et la raison nous poussent à hiérarchiser et
le monde de Narnia est mille fois supérieur et, entre les deux, la
seule œuvre qui compte vraiment.
Samuel d’Halescourt