Super 8 de J.J. Abrams
E.T. sous stéroïdes
Bon film ! Mélange réussi
de plusieurs expressions, bien traité. Le film pour ados avec
aventure, péripéties et un peu de romance façon goonies, le film
catastrophe avec le spectaculaire déraillement du train, .un peu de
complot à la X-files, mettez tout ça dans un shaker, agitez et vous
obtiendrez Super 8.
La mise en abîme est toujours
agréable, filmer une bande de jeunes qui tournent un film de zombie.
La fin des années 70 est très
bien rendue, décors, costumes, accessoires ou véhicules.
La présence du petit cube blanc
donne un aspect mystérieux et énigmatique digne d’un film de
David Lynch.
Dans ce genre de film se pose une
question fondamentale, la crédibilité du monstre, ici
l’extraterrestre ?
Il est plutôt bien fait, on croit
le deviner au début arachnoïde avec de multiples pattes puis se
dessine un colosse quasi-humanoïde avant que l’on ne découvre sa
gueule qui, malgré sa laideur et sa monstruosité, est capable de
laisser filtrer quelques sentiments.
Les acteurs sont bien trouvés,
surtout les adolescents, suffisamment hétéroclites pour que ce soit
intéressant.
Pour conclure, film de
science-fiction dans sa veine extraterrestre réussi, digne d’un
Spielberg dans la forme. D’une jeunesse qui se veut cinéphile et
ne pense qu’à tourner un film en super 8. D’une réflexion à
ne pas occulter sur ce que nous cache le gouvernement Américain et
le fameux complexe militaro-industriel. Du charme des années
soixante-dix au fin fond d’une banlieue américaine. D’un J.J.
Abrams qui monte en puissance de film en film, vivement le Star Wars.
Samuel d’Halescourt