Du big bang à l’esprit de famille
J’imagine que Malick veut nous parler de cet arbre
et de la possibilité de titiller l’immortalité par la filiation
d’où l’histoire de famille qui se situe dans le cœur des années
cinquante, là où son enfance s’est probablement déroulée.
C’est un film hautement mystérieux, mystique et
ésotérique, de l’épopée de la création, du big bang à
l’hégémonie terrestre de notre espèce. La lumière est sublime,
comme toujours avec Malick, qui inonde des cadres esthétiquement
irréprochables, qu’ils soient urbains ou floraux.
Petite publicité mensongère sur la présence de
Sean Penn au casting au même titre que Brad Pitt alors que l’on ne
le voit, et encore de dos, que 3 minutes au début et deux à la fin.
Le père est autoritaire et parfois brutal alors que
la mère n’est que conciliation et tendresse. Difficile de faire le
tri entre les souvenirs de Malick et la portée symbolique, le
message qu’il veut nous transmettre.
Pour conclure, du beau sur pellicule, du lyrisme
indéterminé, entre éternité et éphémère, une expérimentation
de l’immortalité mitotique.
A ne pas oublier la dimension christique de l’œuvre,
la plénitude et la grâce que peuvent offrir la révélation et la
foi. Le pardon d’un fils à son père qui entraîne la tranquillité
de l’âme.
Du bel ouvrage !
Samuel d’Halescourt