jeudi 15 février 2018

Décoloniser les provinces de Michel Onfray Note : 15/20

Anarchie Positive.


« Décoloniser les provinces » et la réflexion qui en découle s'inscrivent dans la course à la présidentielle de 2017.

Son constat est simple, aucun candidat ne trouve grâce à ses yeux, malgré l'importance du choix proposé, sous prétexte qu'ils seraient, qu'ils sont tous jacobins.

Et lui se veut girondin, réveillant ainsi une vieille querelle de la Révolution française. Onfray fait même le pari que si les français ne supportent plus leurs politiciens, mais pas la politique, ce n'est pas le problème d'un numéro de République mais leur rejet inconscient du jacobinisme, de la concentration de tous les pouvoirs en en point géographique : Paris.

Suivant le mouvement girondin et citations à l'appui de grandes figures de celui-ci, il tente de nous éclairer sur ce qu’en serait le programme concret, son cher Proudhon venant parachever la pensée du groupe révolutionnaire.

Tsipras le dégonflé, déjà couché avant d'avoir débuté en prend pour son grade. Son regard sur le système politique Suisse est élogieux et son indignation sur la non prise en compte du référendum de 2005 totale.

Pour conclure, Michel Onfray propose, comme le rapport de Michel Rocard de 1966, de décoloniser les provinces, de leur rendre du pouvoir et de faire advenir un communalisme libertaire.

Comme toujours avec Onfray, c'est agréable à lire, on enquille les pages presque fiévreux, savourant son côté iconoclaste, solitaire de la pensée. Avec une grande connaissance historique, notamment de la période de la révolution, on parfait son éducation à sa lecture.

Et quant au réalisme de sa thèse, finalement peu importe, ça a au moins le mérite d'être original et marginal, évoqué avec talent. On a rarement l'occasion de rencontrer quelqu'un qui affirme ne pouvoir voter car aucun candidat n'est girondin.




Samuel d'Halescourt

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire