mercredi 26 novembre 2014

Contagion de Steven Soderbergh Note : 14/20

Contagion de Steven Soderbergh                                                                                    Note : 14/20


Mais où sont les zombies ?

Voilà un film original, dont le protagoniste principal n’est rien moins qu’un virus, hautement meurtrier et contagieux qui ferait passer Ebola pour un petit rhume des foins. Virus que l’on verra naître, vivre en infligeant une cohorte de décès et puis s’éteindre par la magie d’un vaccin, dénouement proche du deus ex machina.

Le casting est prestigieux, de Kate Winslet à Jude Law en passant par un Matt Damon en père dépassé par les évènements dans un monde post-apocalyptique qui se dessine, une Marion Cotillard dont la mini histoire est assez incongrue mais quel plaisir de voir notre petite française au milieu de ce panel de stars. Et enfin Laurence Fishburne, toujours impeccable, crédible dans son rôle de médecin.

Il y a en fait cinq films en un, cinq destins plongés dans la tourmente, oeuvrant pour leur survie, le salut de l’humanité ou un scoop.

Soderbergh est un touche à tout passant d’un blockbuster à un film expérimental jusqu’au moyennement confidentiel. Celui-là appartient à la troisième catégorie et est mené d’une main de maître. Sans fioriture, la réalisation au service de l’histoire, qu’elle soit tragique ou stimulante.

Le plus fascinant est de voir et suivre les épidémiologistes faire leur travail et remonter jusqu’à l’origine de l’épidémie devenue pandémie.

Contagion est finalement le premier film de zombies sans zombies, dans sa version Romero, puis reprise par différents jeux vidéo et l’inénarrable « the walking dead », reprenant tous la théorie du virus initié par le maître du genre.

Pour conclure, Soberbergh réalise là un film abouti, j’irai jusqu’à dire palpitant, un thriller médical au goût optimiste, l’humanité se relève de tout, passe toutes les épreuves et triomphe à la fin.

Si vous aimez Soderbergh, vous ne serez pas déçu de découvrir une fois de plus un film qui ne ressemble ni au précédent ni au suivant, marque de fabrique d’une œuvre sans unité qui fait son charme. Si vous aimez les films de virus flirtant avec le post-apocalyptique, allez-y.

Enfin à voir juste pour Laurence Fishburne, un des cinq meilleurs acteurs afro-américains de l’histoire.



Samuel d’Halescourt

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