mardi 10 mars 2015

Au service de sa majesté de Raoul Walsh (1937) Note : 12/20

Au service de sa majesté de Raoul Walsh (1937)                                            Note :  12/20

De racketteur à bidasse


Tout commence à New-York dans les années trente, un gangster à la petite semaine et fort en gueule se retrouve témoin d’un meurtre dans un tripot chinois.

Il est soupçonné de l’avoir commis sur dénonciation de quelques chinois et délaissant sa petite amie chanteuse de cabaret, décide de s’enfuir avec les papiers de la victime. Celle-ci s’appelle James Dean, heureux hasard cinématographique qui voit ici évoquer la plus célèbre étoile filante du cinéma Américain qui officiera une quinzaine d’années plus tard.

Notre héros débarque donc en Angleterre où il est pris pour Dean et se retrouve engagé dans l’armée de sa majesté. Entre facéties de bidasses et roucoulades à la fille de son supérieur, elle-même convoitée par l’ami qui l’a accueilli, il retrouve par hasard sa chanteuse qu’il soupçonne, la voyant entrer dans un commissariat, de le dénoncer par jalousie. Il décide donc de déserter et de prendre le large mais se retrouve dans un canot de sauvetage sur le même bateau où se trouve son unité. Il est repéré, engeôlé puis réintégré et débarque en Chine avec le reste de la troupe. Là-bas, ils affrontent une bande de pirates organisés en armée qui prennent d’assaut une maison coloniale remplie d’Anglais . Il meurt d’une balle dans le buffet après que l’ami a conquis la fille à sa barbe.

Le film repose sur les épaules de Wallace Ford dont l’interprétation du petit caïd new-yorkais, fanfaron et gouailleur est des plus réussies.

C’est un mélange des genres mais on est clairement dans une comédie, parfois même burlesque, avec son lot de coïncidences qui irrigue l’intrigue et fait avancer le film.

Pour conclure, un petit film de Walsh mais ne le connaissant pas, je ne saurais dire s’il y en a de grands ; tout ce que je sais, c’est qu’il paraît que Walsh est incontournable dans la foulée des Ford et Hawks.

Long-métrage à la croisée de plusieurs genres, d’où son originalité ; il y a même un combat de boxe qui, de fait, pourrait le faire figurer dans les films de cette catégorie. Mais, c’est avant tout un film sur un conscrit, bidasse à ses heures, amoureux, repenti, qui tombera en héros.





Samuel d’Halescourt


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire