Au service de sa majesté de Raoul Walsh (1937) Note : 12/20
De racketteur à bidasse
Tout commence à New-York dans les années trente,
un gangster à la petite semaine et fort en gueule se retrouve témoin
d’un meurtre dans un tripot chinois.
Il est soupçonné de l’avoir commis sur
dénonciation de quelques chinois et délaissant sa petite amie
chanteuse de cabaret, décide de s’enfuir avec les papiers de la
victime. Celle-ci s’appelle James Dean, heureux hasard
cinématographique qui voit ici évoquer la plus célèbre étoile
filante du cinéma Américain qui officiera une quinzaine d’années
plus tard.
Notre héros débarque donc en Angleterre où il est
pris pour Dean et se retrouve engagé dans l’armée de sa majesté.
Entre facéties de bidasses et roucoulades à la fille de son
supérieur, elle-même convoitée par l’ami qui l’a accueilli, il
retrouve par hasard sa chanteuse qu’il soupçonne, la voyant entrer
dans un commissariat, de le dénoncer par jalousie. Il décide donc
de déserter et de prendre le large mais se retrouve dans un canot de
sauvetage sur le même bateau où se trouve son unité. Il est
repéré, engeôlé puis réintégré et débarque en Chine avec le
reste de la troupe. Là-bas, ils affrontent une bande de pirates
organisés en armée qui prennent d’assaut une maison coloniale
remplie d’Anglais . Il meurt d’une balle dans le buffet
après que l’ami a conquis la fille à sa barbe.
C’est un mélange des genres mais on est
clairement dans une comédie, parfois même burlesque, avec son lot
de coïncidences qui irrigue l’intrigue et fait avancer le film.
Pour conclure, un petit film de Walsh mais ne le
connaissant pas, je ne saurais dire s’il y en a de grands ;
tout ce que je sais, c’est qu’il paraît que Walsh est
incontournable dans la foulée des Ford et Hawks.
Long-métrage à la croisée de plusieurs genres,
d’où son originalité ; il y a même un combat de boxe qui,
de fait, pourrait le faire figurer dans les films de cette catégorie.
Mais, c’est avant tout un film sur un conscrit, bidasse à ses
heures, amoureux, repenti, qui tombera en héros.
Samuel d’Halescourt
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