dimanche 12 avril 2015

Les gardiens de la galaxie de James Gunn (2014) Note : 17/20

Les gardiens de la galaxie de James Gunn (2014)


Un raton laveur peut être un grand acteur !


Fabuleux ! Un grand moment de divertissement. Du space opéra grandiose, teinté d’humour, au croisement de Star wars et d’un bon bouquin de Carolyn J.Cherryh

Alternant les ambiances esthétiques, néo-fascistes à la Starship Troopers, d’autres plus cyberpunk empreint d’anarcho-capitalisme avec son cortège de bizarroïde et de patibulaire.

Il y a de véritables trouvailles, comme cette histoire de crâne gigantesque, vestige organique d’une ancienne créature céleste sur lequel des milliers d’ouvriers s’affairent à en extraire la matière grise revendue au marché noir, idée proprement géniale. Et puis le concept de ces six singularités qui auraient précédé l’univers. C’est abstrait et plutôt incompréhensible, mais le fait de tenter une explication pré-cosmique me met en joie.

Le groupe des gardiens est magnifique, hétéroclite, répondant tous à leur propre logique, à la base isolés et solitaires, on a l’impression qu’ils découvrent simultanément pour la première fois le sentiment d’amitié.

Comme quoi les films de super héros peuvent produire du grand, à l’instar d’Hellboy ou Iron man, quand la créativité s’en mêle, quand le blockbuster se transcende et devient quasiment film d’auteur.

Pour conclure, un film foisonnant, bourré d’idées géniales, aux dialogues savoureux, enfin parlons plutôt de répliques et de réparties.

Evidemment deux bémols, la figure caricaturale du grand méchant qui ne pense qu’à détruire, dont la seule stratégie réside sur l’annihilation de la civilisation mais finalement figure obligatoire, sans nuance, du comics américain. Et puis des courses poursuites un peu ennuyeuses et navrantes même si elles sont bien ficelées.

Mais globalement, gros film, étincelant, grandiose, une épopée galactique, du space opéra décalé et brinquebalant comme on aime.

Bref du très grand Marvel, preuve que malgré leur popularité clivante (il est rare que les amateurs de film de super-héros soient également des aficionados de Jacques Tati) le studio produit des œuvres qui feront date dans l’histoire du cinéma.




Samuel d’Halescourt

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