Paris brûle-t-il ? de René
Clément (1966)
Portrait idyllique, héroïque de la
résistance
Distribution internationale, du
Kirk Douglas, du Anthony Perkins et surtout l’immense Orson Wells
qui est au centre de l’intrigue, jouant un consul Suédois qui
s’évertue à convaincre le gouverneur nazi de Paris de ne pas
détruire la ville, geste de dépit ultime entraîné par la défaite
et commandé par Hitler lui-même. Vous n’allez pas détruire des
siècles d’histoire lui dit-il en parlant notamment de Notre-Dame.
Et puis voir Belmondo et Delon dans le même cadre est toujours un
ravissement, une sorte d’entéléchie cinématographique, la
réification d’un duo légendaire.
Un classique qui ne brille pas par
sa valeur intrinsèque mais par son sujet, son casting exceptionnel
et sa valeur historique ; des images d’archives entrecoupent
d’ailleurs les scènes de batailles, d’escarmouches, de guérillas
urbaines à l’intérieur de Paris, jusqu’à celles à la fin du
grand Charles déambulant en glorieux libérateur sous le doux
tintement des cloches de Notre-Dame.
Les deux dernières minutes sont
en couleur , symbole d’un Paris libéré et de la joie retrouvée.
Pour conclure, un film de guerre,
indubitablement, mais subtil, aux accents parfois épiques, un voyage
au cœur de la résistance, de ces jeunes hommes en costume, prêts à
sacrifier leur vie pour se débarrasser de l’occupant.
« Paris brûle-t-il ? »,
eh bien non, grâce à Dieu qui prend ici la forme d’un consul
ventripotent, débonnaire dans la manière et d’un officier nazi
qui se transforme en sauveur d’une partie du patrimoine français.
Samuel d’Halescourt
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