Un festin pour les corbeaux - George
R.R. Martin (2005) Note : 12/20
Le Trône de fer - tome 12
Volume de l’inutile transition
Peut-être le tome le plus décevant de
la saga. Ca reste néanmoins correct mais il ne s’y passe rien de
réellement important et on est noyé dans des chapitres consacrés à
des personnages secondaires qui nous embrouillent et nous perdent
plutôt que de nous éclairer sur le bon déroulement du récit.
Ne subsiste que cette langue
mélodique, mélange de trivialité, de descriptions du commun et de
rebondissements, de palpitantes surprises. C’est un chaud et froid
permanent, mais quoi de plus naturel pour un Martin qui ambitionne de
chanter la glace et le feu.
La saga reste hypnotique et la
conclusion de ce quatrième cycle un soulagement et un contentement
d’avoir inoculé à sa mémoire, transmutée en inconscient, cette
ambiance sombre et médiévale qui fait tout le sel de ces douze
premiers tomes.
On aurait presque l’impression
d’avoir lu les rouleaux d’un texte sacré, d’une épopée
antédiluvienne, vieille conservation scripturaire d’un passé
mythifié.
Pour conclure, le « Dallas »
de la fantasy poursuit sa course effrénée pour notre plus grand
bonheur malgré quelques obscurités narratives et quelques
personnages dont on ne sait que faire. Mais notre esprit perdu dans
les méandres de cette forteresse littéraire saura en tirer de la
joie et se repaître paradoxalement du charme de cet incompréhensible
labyrinthe.
Bien au-delà de la défaillance du
volume, quel plaisir de retrouver Brienne, Cersei, Arya (Cat des
canaux) et Samwell dans les vicissitudes d’un destin fabriqué par
la machine du dieu Martin.
Samuel d’Halescourt
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