samedi 29 juillet 2017

Un festin pour les corbeaux - George R.R. Martin (2005)    Note :  12/20

Le Trône de fer - tome 12

Volume de l’inutile transition




Peut-être le tome le plus décevant de la saga. Ca reste néanmoins correct mais il ne s’y passe rien de réellement important et on est noyé dans des chapitres consacrés à des personnages secondaires qui nous embrouillent et nous perdent plutôt que de nous éclairer sur le bon déroulement du récit.

Ne subsiste que cette langue mélodique, mélange de trivialité, de descriptions du commun et de rebondissements, de palpitantes surprises. C’est un chaud et froid permanent, mais quoi de plus naturel pour un Martin qui ambitionne de chanter la glace et le feu.

La saga reste hypnotique et la conclusion de ce quatrième cycle un soulagement et un contentement d’avoir inoculé à sa mémoire, transmutée en inconscient, cette ambiance sombre et médiévale qui fait tout le sel de ces douze premiers tomes.

On aurait presque l’impression d’avoir lu les rouleaux d’un texte sacré, d’une épopée antédiluvienne, vieille conservation scripturaire d’un passé mythifié.

Pour conclure, le « Dallas » de la fantasy poursuit sa course effrénée pour notre plus grand bonheur malgré quelques obscurités narratives et quelques personnages dont on ne sait que faire. Mais notre esprit perdu dans les méandres de cette forteresse littéraire saura en tirer de la joie et se repaître paradoxalement du charme de cet incompréhensible labyrinthe.

Bien au-delà de la défaillance du volume, quel plaisir de retrouver Brienne, Cersei, Arya (Cat des canaux) et Samwell dans les vicissitudes d’un destin fabriqué par la machine du dieu Martin.




Samuel d’Halescourt

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