Underworld : Nouvelle Ère de Mans
Marlind et Björn Stein (2012) 13/20
Du gothique à la techno-froideur.
La saga change
radicalement d'ambiance et donc de genre, passant d'un étalonnage à
un autre, d'une chaleureuse lumière bleutée et d'une puissance
gothique à un technologisme froid et clinique, à l'opalescence d'un
détergent.
C'est bien une nouvelle
ère qui s'amorce puisque l'on en change tous les codes esthétiques,
ceux qui avaient fait le charme des trois premiers volumes. On
bascule dans de la SF où ce sont les scientifiques qui créent les
monstres et non plus les aléas d'une nature avide de créer du
mythe.
Finalement, l'attraction
majeure du film reste ce lycan géant, à la force herculéenne, qui
s'impose comme l'adversaire numéro un de nos héros. Un monstre de
compétition qui nous fait dire que l'on n'a pas visionné le film
pour rien, il restera ça, ce skaven géant, destructeur entre autre
d'automobiles.
C'est une course
poursuite, en ce sens semblable au deuxième volet, uniquement
perturbée par les investigations d'un petit inspecteur digne d'un
giallo peu inspiré.
Pour conclure, ça
demeure un bon divertissement, où l'éternelle guerre entre vampires
et loup-garous est mise au rancart pour laisser seule, accompagnée
d'une fille hybride surpuissante, une Sélène aux prises avec lycans
et scientifiques aux motivations troubles.
Mais on ne peut
s’empêcher de regretter et d'être nostalgique de l'atmosphère
des premiers, à la fois ratés et pourtant agréables, ce doux
paradoxe des séries B de qualité.
Une nouvelle ère et un
nouveau style s'annonce donc, où la surenchère est l'impératif,
faute de sombrer dans l'ennui, de débrancher le bras de notre
addiction. Le cinquième répondra, et j'en suis sûr, à la règle
et j'ai hâte de découvrir son lot de nouveautés, encore jamais
vues jusqu'ici, proposées.
Samuel d'Halescourt
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