mardi 9 décembre 2014

Shining, l’enfant lumière – Stephen King (1977) Note : 10/20

Shining, l’enfant lumière – Stephen King                                                                             Note : 10/20


Attaqué par un buisson


Concernant Stephen King, j’ai d’abord lu « Docteur Sleep » et « Joyland », les derniers livres publiés. Lecture plutôt agréable mais à des années lumières de ce que j’attendais de l’auteur culte qu’on m’avait vendu.

Palliant cette déception, je me rue sur Shining, œuvre historique, fantastico-horrifique du maître, me disant que dans les débuts j’appréhenderais la véritable essence de King.

Pari perdu, ce n’est pas mal écrit mais côté horreur on reste sur sa faim, à part la folie de Jack Torrance et la femme fantôme aperçue par Daniel, l’épouvante n’est pas au rendez-vous. Le comble de la peur ne saurait être incarné par les buissons tueurs, certes en forme d’animaux, notamment en lion, mais des foutus buissons quoi !

Le personnage le plus intéressant est sans conteste Dick Hallorann, le cuisinier, lui-même affublé du don, mais d’un degré inférieur à celui du petit Danny, figure bienveillante qui sera celle du sauveur.

La chambre 217 de l’hôtel Overlook concentre toute la tension du roman, point de rendez-vous de l’épouvante, vision de l’horrible, agitation de la terreur, le générateur de l’effroi.

Le livre est un pur roman Américain, dans les codes et l’atmosphère, les paysages et les couleurs.


C’est évidemment un livre sur une famille en déliquescence, un père, ancien alcoolique et violent pris de crises de démence, une femme qui veut protéger son fils et ne pense qu’au divorce puis à fuir. Et un fils capable de voir des morts et doué de télépathie avec ceux qui partagent son don même si c’est à un niveau plus faible.

Pour conclure, Stéphen King n’est pas un grand écrivain du point de vue du style, c’est formel et basique mais on est obligé de louer ses vertus en matière d’imagination.

Le côté horrifique n’est pas au rendez-vous, alors que c’est le principal argument du livre. Peut-être que King n’est pas le maître du genre dont on l’affuble ou est-ce suranné, nos générations ayant déjà vu dix fois pire au cinéma et in fine l’épouvante « kingienne » nous semble bien sage.

C’est tout de même un classique, lisez-le !



Samuel d’Halescourt

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