samedi 14 mai 2016

Quatrième antienne du Kindred

L’avènement du troisième œil




Sorcier, magicien, chaman, marabout ou shogenja, autant d’appellations pour une même fonction, issue de la mutation de l’épiphyse. Excroissance hypertrophiée blottie dans une coque de métal à l’arrière du crâne, cerveau extérieur fragile, à la merci de l’assénement d’une arme malveillante. Les cliniques spécialisées délivrent leur traitement à ces quelques fous prêts à jouer leur santé mentale afin d’assouvir leurs sacerdoces surnaturels.

Leurs pouvoirs dépassent l’entendement, de la télépathie à la clairaudience, de la télékinésie à la thaumaturgie. Ils jonglent avec les éléments et la matière, l’électromagnétisme et la transmutation.

Hybridation entre le génie médical et le réveil des savoirs anciens, ils terrorisent ou réconfortent les âmes des peuplades rencontrées suivant la colorimétrie qui est la leur : magie blanche, noire ou rouge, pour les trois principales branches de leur art.

Lumière ou ténèbres, le troisième œil est un mode de vie au service d’une communauté primitiviste ou de missions rémunérées qui relèvent de leurs divines compétences.

Pas plus de cent mille dans le saint système solaire, ils s’organisent en cercles, confréries ou coteries, tous concurrents les uns des autres.

Malheur à celui qui les aura sur son chemin sans s’être préparé, il goûtera à la combustion spontanée s’il n’a pas anticipé l’ignifugeant.

Ils perçoivent d’autres dimensions, s’acoquinent souvent avec l’enfer et en convoquent les rejetons. Se confondant aux religieux, ils se font cybermoines, conjuguant l’ascétisme et la haute technologie. Mais même pour ces mutants du cortex, le fusil d’assaut reste un ami fidèle.








Samuel d’Halescourt

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