Sorcier, magicien, chaman,
marabout ou shogenja, autant d’appellations pour une même
fonction, issue de la mutation de l’épiphyse. Excroissance
hypertrophiée blottie dans une coque de métal à l’arrière du
crâne, cerveau extérieur fragile, à la merci de l’assénement
d’une arme malveillante. Les cliniques spécialisées délivrent
leur traitement à ces quelques fous prêts à jouer leur santé
mentale afin d’assouvir leurs sacerdoces surnaturels.
Leurs pouvoirs dépassent
l’entendement, de la télépathie à la clairaudience, de la
télékinésie à la thaumaturgie. Ils jonglent avec les éléments
et la matière, l’électromagnétisme et la transmutation.
Hybridation entre le génie
médical et le réveil des savoirs anciens, ils terrorisent ou
réconfortent les âmes des peuplades rencontrées suivant la
colorimétrie qui est la leur : magie blanche, noire ou rouge,
pour les trois principales branches de leur art.
Lumière ou ténèbres, le
troisième œil est un mode de vie au service d’une communauté
primitiviste ou de missions rémunérées qui relèvent de leurs
divines compétences.
Pas plus de cent mille dans le
saint système solaire, ils s’organisent en cercles, confréries ou
coteries, tous concurrents les uns des autres.
Malheur à celui qui les aura sur
son chemin sans s’être préparé, il goûtera à la combustion
spontanée s’il n’a pas anticipé l’ignifugeant.
Ils perçoivent d’autres
dimensions, s’acoquinent souvent avec l’enfer et en convoquent
les rejetons. Se confondant aux religieux, ils se font cybermoines,
conjuguant l’ascétisme et la haute technologie. Mais même pour
ces mutants du cortex, le fusil d’assaut reste un ami fidèle.
Samuel d’Halescourt
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