lundi 25 juillet 2016

La force du sexe faible – Michel Onfray (2016) Note : 16/20

La revanche des Girondines


Michel Onfray n’aura pas volé sa réputation de graphomane puisqu’il sort ce qui sera son troisième livre uniquement pour l’année 2016 et celle-ci est loin d’être terminée.

Il s’emploie à narrer le destin de cinq femmes majeures de la révolution française qui, par leur courage et leur détermination, laissent pantois et admiratifs. Citons-les : Olympe de Gouges, Marion Roland, Charlotte Corday, Théroigne de Méricourt et Germaine de Staël.


De la très connue à la jusqu’ici confidentielle, Onfray s’échine à démontrer qu’il y a chez toutes ces femmes des récurrences dans leurs implications totales au cœur des évènements, leurs pondérations et tempérances, leurs volontés d’une révolution où le sang ne coulerait pas, leurs visions d’une république clémente (y compris pour le roi). Des valeurs féminines et au combien girondines. Onfray s’y reconnaît jusqu’à l’exaltation.

Et puis, omniprésent, il y a Robespierre, leur némésis à toutes, dont les hagiographes communistes du siècle passé ont fait une figure lumineuse de la révolution et qu’Onfray déboulonne en nous en exposant le caractère immonde.

Pour conclure, un bel essai qui dépeint des idiosyncrasies, des esprits et des ambitions que l’on vient à admirer, aimer et accompagner leurs mémoires dépoussiérées.

Ce livre prouve que ce sont moins les époques que l‘histoire dominante qui est bel et bien misogyne. En effet dans tous les mouvements artistiques ou politiques et malgré leurs statuts social et culturel, il y a toujours une poignée de femmes exceptionnelles, mais malheureusement écartées ou minorées par les hommes qui écrivent l’histoire.




Samuel d’Halescourt

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