mercredi 17 mai 2017

Ronin de John Frankenheimer (1998) Note : 13/20



“Seppu...Seppu...quoi ?”


Film au combien shadowrunesque, tout du moins de sa première heure où un mystérieux commanditaire recrute des individualités, toutes professionnelles dans leur domaine d’action, pour mener à bien une mission délicate, le vol d’une mystérieuse mallette.

C’est d’ailleurs excellent, prenant et haletant jusqu’à l’exécution de ladite mission avant de sombrer, dans la deuxième heure du film, dans des scènes plus bateaux les unes que les autres, dans des clichés propres au mauvais cinéma.

Seule la séquence avec Michael Lonsdale relève le niveau avec son diorama représentant la légende des 47 ronins dont il évoque l’histoire (dont le seppuku final) et informe ainsi De Niro de son statut de ronin dont il ignorait tout. En dehors de ça, le casting est assez idéal, suffisamment hétéroclite pour le rendre palpitant et intriguant à l’instar d’un bon « Mission Impossible », autre référence shadowrunique.

Le Paris qui nous est présenté nage entre deux eaux, contenu entre ses éternels bas-fonds et le charme de ses cafés vétustes qui n’existent plus guère.

Jean Réno, le régional de l’étape, incarne là certainement un de ses meilleurs rôles, dans la veine traditionnelle de ses premiers personnages, un français taciturne riche d’une vie intérieure, à la fois hautement viril et à la tendresse débordante, qualité dévoilée au contact de De Niro et de la belle amitié naissante qui les liera jusqu’à la scène finale.

Pour conclure, un bon petit film d’action, original pour ses lieux de tournage et sa mise en scène qui invoque des classiques comme « La Main au collet » ou « French Connection », rappelant de furieuses courses poursuites automobiles.

Mais le tout finit en un imbroglio vacillant sur fond de patinage artistique, bien fade face au gymkhana sauvage qui nous avait été proposé jusque là.

Seppuku, le suicide rituel des anciens samouraïs. Ronin est une porte déguisée sur la découverte d’un monde plus vaste, celui du japon traditionnel et ancestral.




Samuel d’Halescourt

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