lundi 12 juin 2017

The Crow d’Alex Proyas (1994) Note : 16/20

Maman est le deuxième nom de Dieu


Eric Draven, revenu d’entre les morts, moitié vampire, moitié zombie, le corbeau blanc vengeur. Se peinturlurant le visage comme le Joker, il s’en va dessouder les tortionnaires de sa défunte femme les uns après les autres jusqu’à l’affrontement final façon Highlander. Combat à l’épée sur le toit d’une église, tout l’esprit gothique du film y est résumé.

On pourrait légitimement penser que l’acteur principal du film n’est pas Brandon Lee mais Ernie Hudson. Au centre de tout, ce petit flic revêche erre dans cette ville chaotique où les bandes mafieuses et dégénérées font la loi à l’instar de celle de Michael Wincott. Lien entre tous et élément décisif à l’église.

Film de vengeance ésotérique, catégorie rare, qui clôt définitivement le cinéma des années 80, il en est la dernière trace, la marque terminale, la queue de comète.

Un film à la fois punkoïde et métalleux où une anarchie prégnante enveloppe une ville censée être contrôlée par une flicaille dépassée. Solo de guitare sur les toits à l’appui.

On y retrouve tous les éléments d’une cité américaine en décrépitude : la prostituée, le prêteur sur gage, la jeune fille pure au skateboard, le vendeur de hot-dog, le flic au grand cœur rabaissé par sa hiérarchie pour cause d’initiative et puis sa cargaison de criminels, rois du couteau ou de la seringue.

Pour conclure, un film culte pour tous ceux qui l’ont appréhendé au tournant de l’adolescence, la tête bourrée d’une iconographie rock et l’intuition d’un futur déliquescent.

« The crow » est un film éminemment moral où la cruauté trouvera toujours maille à partie avec un justicier déterminé, fusse-t-il d’outre-tombe et lié à un simple corbeau.




Samuel d’Halescourt

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