dimanche 14 juin 2015

Da Vinci Code – Dan Brown (2003) Note : 14/20

Da Vinci Code – Dan Brown (2003)

Un secret de polichinelle


Instinctivement, j’ai tendance à me méfier de ce que l’on nomme best-seller, ces livres qui s’inscrivent comme un effet de mode, sur lesquels les gens se ruent et dont l’intérêt littéraire est bien souvent inversement proportionnel à leurs ventes. Rajouter à ça un film grotesque, amas de clichés de toutes sortes, décousu (même si j’adore Ron Howard, l’un des généraux de l’armée Spielberguienne) et vous avez un avant goût de mon état d’esprit avant lecture.

Mais bon je fais fi de mes appréhensions, le temps ayant participé à faire retomber le soufflé de l’engouement et me lance dans la lecture du Da Vinci Code, les thèmes qu’il aborde m’aguichant tout de même : chrétienté, synarchie et cryptographie.

A mon grand étonnement, c’est plutôt excellent et même passionnant. Dan Brown prenant le temps de traiter l’intrigue de façon globale, glissant même quelques pages sur l’historique de l’Opus Dei et l’hypothétique Prieuré de Sion. Tout s’emboîte à la perfection ; les héros sont confrontés à des énigmes présentées comme ardues par l’auteur mais finalement pas si impénétrables que ça.

Magnifique invention littéraire qu’est le cryptex, casse-tête et coffre-fort à la fois, il est au centre des recherches et investigations de Robert et Sophie.

Le personnage de Silas est le plus intéressant et intriguant, enfant des rues devenu gâchette de l’Opus Dei, il cherche le Graal de son côté. Le Graal (Sang-réal) est au centre de l’histoire, redéfini, il se trouve être le descendant du Christ.

La thèse de Brown est que ce secret, qui n’a rien d’exceptionnel, remettrait lourdement en cause le dogme catholique et entraînerait même sa chute. D’où tous ces crimes pour préserver le black-out. Le Darwinisme a à peine effleuré la foi des fidèles alors ce n’est pas ce petit secret à la mords-moi le nœud qui y parviendrait.

Pour conclure, un bon roman, se voulant ésotérique et occulte mais à l’avancée et aux déductions toutes scientifiques et cartésiennes, truffé de références architecturales et artistiques, un voyage fascinant, une quête du Graal prévisible et attendue mais au combien savoureuse.

Cela donne envie de découvrir d’autres ouvrages de Dan Brown.




Samuel d’Halescourt

2 commentaires:

  1. L'engouement suscité par ce livre ne m'avait pas étonné. Les nombreuses théories du complot et "révélations" de Dan Brown sont les moteurs d'un succès qui ne se dément pas (86 millions d'exemplaires !). Mais cet et article sème le doute dans mon esprit.
    Petites questions sans grand rapport : peut-on en tant que lecteur résoudre les énigmes ? Si oui, gâchent -elles l'intérêt du livre .?

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    1. "Oui on peut aisément anticiper et devancer les personnages sauf en ce qui concerne les mots de passe du cryptex.
      Et non cela ne gâche rien, ce n'est pas un jeu d'enquête mais un roman."

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