Bodyguard de Mick Jackson (1992)
Quelques scènes cultes
émaillent le long-métrage : Whitney s’accrochant aux épaules
de Kévin qui la soulève au milieu de la foule ; le foulard qui
vient se couper en deux sur un katana hyper tranchant après que
Whitney a défié Kévin avec cette même arme ; la scène du
baiser final quand elle saute de l’avion pour le rejoindre.
Et puis, tout le passage se
déroulant au chalet, au milieu de la neige, est le plus pertinent,
le plus convaincant, le plus accrocheur. Une entité en soi, un
court-métrage parfait au milieu du long.
Le film repose sur un
antagonisme. Deux personnages aux caractères opposés qui
s’agrègent. Lui taciturne, elle rayonnante. Ils se rassemblent
pour fusionner en l’humanoïde primitif de Platon dans le banquet.
A la première vision, je
n’avais pas remarqué la profonde mélancolie qui se dégage du
film. L’atmosphère est pesante, belle mais suintant un vague à
l’âme où le réel est indistinct.
Pour conclure, la partie romance
est excellente, vibrante, bien amenée, le crescendo des sentiments y
est crédible. Quant à la partie thriller, elle est pour le moins
pathétique et partiellement ratée ; on dirait parfois du
mauvais Jean-Claude Van Damme pire du Steven Seagal (tout court) !
Le film inaugure par la même
une catégorie peu usitée qu’est le thriller-romantique moderne.
Samuel d’Halescourt
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