samedi 1 août 2015

Bodyguard de Mick Jackson (1992) Note : 15/20

Bodyguard de Mick Jackson (1992)

« Le nombre atomique du zinc est 30 »

Film, paraît-il, typiquement féminin, au même titre que Ghost, Dirty dancing ou Grease. Victime de mes ambivalences, j’avoue à mon corps défendant, implorant la mansuétude, devant son phallus cyclopéen, du dieu de la virilité : bien que mâle, j’adore ces films. Je concède ma part d’anima, une ambiguïté d’inclination.

L’histoire, tout le monde la connaît, l’entourage d’une chanteuse et actrice menacée de mort par un détraqué, recrute le meilleur garde du corps qui soit pour organiser sa protection.

Quelques scènes cultes émaillent le long-métrage : Whitney s’accrochant aux épaules de Kévin qui la soulève au milieu de la foule ; le foulard qui vient se couper en deux sur un katana hyper tranchant après que Whitney a défié Kévin avec cette même arme ; la scène du baiser final quand elle saute de l’avion pour le rejoindre.

Et puis, tout le passage se déroulant au chalet, au milieu de la neige, est le plus pertinent, le plus convaincant, le plus accrocheur. Une entité en soi, un court-métrage parfait au milieu du long.

Le film repose sur un antagonisme. Deux personnages aux caractères opposés qui s’agrègent. Lui taciturne, elle rayonnante. Ils se rassemblent pour fusionner en l’humanoïde primitif de Platon dans le banquet.

A la première vision, je n’avais pas remarqué la profonde mélancolie qui se dégage du film. L’atmosphère est pesante, belle mais suintant un vague à l’âme où le réel est indistinct.

Pour conclure, la partie romance est excellente, vibrante, bien amenée, le crescendo des sentiments y est crédible. Quant à la partie thriller, elle est pour le moins pathétique et partiellement ratée ; on dirait parfois du mauvais Jean-Claude Van Damme pire du Steven Seagal (tout court) !
Le film inaugure par la même une catégorie peu usitée qu’est le thriller-romantique moderne.




Samuel d’Halescourt

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