jeudi 27 août 2015

Premier message du Kindred

Entre étude, oisiveté et chaos bouillonnant


Mars et l’astroport de Vance city s’éloignent. Direction Ganymède et ses arches, le dôme Cherryh et sa ferveur techno-psychédélique. Ma cargaison, cinq mille cachets de V-X planqués au milieu d’un attirail d’une tonne de pastèques.

Devant moi, deux jours de glandouille, d’attente, le temps du trajet, accompagné de mon fidèle acolyte, Floyd et ses deux cents kilos.

Dans mon disque dur, près de dix millions de films et quasiment le double de bouquins. Littérature et cinéma, mes deux obsessions névrotiques m’occuperont pendant la traversée interplanétaire. Je passe sur Zazé Mobb, la philosophe, Prius Garfield le poète et Monroe Finland, la romancière, qui illuminent ce début de XVIème siècle par leurs écrits, pour me consacrer à l’histoire qui parfois rejoint votre actualité.

A l’affiche en ce moment, le deux centième épisode de Star Wars et le cent quarante troisième James Bond. La fin d’une trilogie consacrée à l’histoire de Jabba le Hut et 007 désormais incarné par une jeune femme aux traits asiatiques.

Le kindred est en très mauvais état ; son moteur, un Andrevon IV, une véritable relique. Si j’avais les moyens de me payer un modèle plus récent, je ferais le trajet en même pas 12 heures.
Mon flingue, un Bordage III ultra-gold, est coincé à la ceinture, protégé des regards indiscrets par ma veste de cuir noir.

Mes baskets, des Clarke, série 3001, beige et rose au liseré vert qui finissent impeccablement mon jean sans marque.

Floyd passe ses journées sur son RPG médiéval fantastique, l’intelligence artificielle lui permettant de jouer en totale autonomie. De ce que j’en sais, il interprète un dragon d’or de cent quarante neuvième niveaux, ce qui doit représenter à peu près mille heures de jeu.

J’ai presque fini l’intégralité de l’œuvre de Stefan Zweig. Je m’étais promis d’aller au bout. Toutes les trente pages, je m’autorise une petit cigarette, des Jupiter’s, mes préférées.

Je vous laisse et me plonge dans le Freud du suicidé de Pétropolis. Je vous recontacte prochainement..




Samuel d’Halescourt

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