Entre étude, oisiveté et chaos
bouillonnant
Mars et l’astroport de Vance
city s’éloignent. Direction Ganymède et ses arches, le dôme
Cherryh et sa ferveur techno-psychédélique. Ma cargaison, cinq
mille cachets de V-X planqués au milieu d’un attirail d’une
tonne de pastèques.
Devant moi, deux jours de
glandouille, d’attente, le temps du trajet, accompagné de mon
fidèle acolyte, Floyd et ses deux cents kilos.
A l’affiche en ce moment, le
deux centième épisode de Star Wars et le cent quarante troisième
James Bond. La fin d’une trilogie consacrée à l’histoire de
Jabba le Hut et 007 désormais incarné par une jeune femme aux
traits asiatiques.
Mon flingue, un Bordage III
ultra-gold, est coincé à la ceinture, protégé des regards
indiscrets par ma veste de cuir noir.
Mes baskets, des Clarke, série
3001, beige et rose au liseré vert qui finissent impeccablement mon
jean sans marque.
Floyd passe ses journées sur son
RPG médiéval fantastique, l’intelligence artificielle lui
permettant de jouer en totale autonomie. De ce que j’en sais, il
interprète un dragon d’or de cent quarante neuvième niveaux, ce
qui doit représenter à peu près mille heures de jeu.
J’ai presque fini l’intégralité
de l’œuvre de Stefan Zweig. Je m’étais promis d’aller au
bout. Toutes les trente pages, je m’autorise une petit cigarette,
des Jupiter’s, mes préférées.
Je vous laisse et me plonge dans
le Freud du suicidé de Pétropolis. Je vous recontacte
prochainement..
Samuel d’Halescourt
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