dimanche 16 août 2015

Un million d’années avant J-C (1966) Note : 12/20

Un million d’années avant J-C (1966)

Un culte à la plastique de Raquel Welch


Film d’aventure préhistorique se repaissant de joyeux anachronismes, à moins d’admettre que l’action se déroule sur une espèce d’île du crâne, un endroit isolé où l’extinction massive des dinosaures n’a pas eu lieu. Ici il y a un million d’années, les hommes côtoyaient tout un tas de sauriens disparus, un iguane et une tortue géante. Il y a deux tribus, les bruns, de la montagne et les blonds, de la mer, plus civilisés, pacifistes et à la hiérarchie moins disputée que chez ces sauvages de bruns.

L’animation des créatures monstrueuses a été confiée au mythique Ray Harryhausen, dont ce genre d’effet était l’apanage. Bien sûr ça a vieilli et ça pourrait désormais figurer dans les écoles de cinéma pour montrer ce qu’il ne faut pas faire mais ça garde son charme ; à la pointe des effets spéciaux il y a cinquante ans, c’est aujourd’hui l’incarnation d’une désuétude sympathique, un suranné nanarifiant qui passionne malgré des défauts.

Mais le film n’a finalement qu’un seul et principal attrait, la plastique, le physique étourdissant de Raquel Welch : toutes les parties de son corps, la perfection de ses jambes, son ventre hypnotique et puis son visage sublime avec le sourire comme couronnement. Et plus généralement, j’avoue mon amour des actrices qui avaient une vingtaine d’années dans les sixties. Leur beauté, leur sensualité, leur charisme et leur sex-appeal sont indépassables. Aucune actrice d’aujourd’hui ne leur arrive à la cheville. Les Jane Fonda, les Faye Dunaway, les Françoise Fabian, les Claudia Cardinale… Quant à Raquel Welch, elle prouve avec ce film qu’elle est la chef du gang des torpilleuses, des bombes des années soixante.

Pour conclure, une œuvre tellement singulière que personne n’imaginerait même la réalisation d’un remake. Ce genre de n’importe quoi ne pouvant être circonscrit que dans une contre-culture explosive et fourmillante propre à l’époque.

Mise en image d’un monde hostile où l’on ne peut sortir, se risquer à l’extérieur du camp sans tomber sur une bestiole démesurée, une sorte de prémisse à la rencontre aléatoire du futur « donjons et dragons » (le jeu de rôle).

Un film historique qui a pu fasciner dont ne restera que l’impératif d’un culte renouvelé à Raquel !



Samuel d’Halescourt

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire