Le quadruple axel d’Arthur Conan Doyle dans sa tombe
J’abandonne là mon homélie préliminaire pour
encore mieux l’accentuer. Le premier Sherlock Holmes de Ritchie
était convenable, il y avait un morceau d’enquête et peu
d’outrances clownesques. Dans l’ensemble plutôt respectueux.
Mais dans ce deuxième volet et c’en est là la tragique perfidie,
on y convoque toute la mythologie sherlockienne (Mycroft le frère de
Holmes, le Diogenes Club et l’affreux Moriarty) qui normalement
devrait nous contenter, pour mieux nous décevoir tant leur
exploitation est misérable, le tout bâti sur un néant
scénaristique.
Pour conclure, l’ennui et la transgression stérile
se sont donnés rendez-vous pour déranger et contrarier les
défenseurs et les amateurs du détective à la loupe.
Seuls les bohémiens et les anarchistes ont un peu
d’intérêt dans ce mouvement général fait de scènes d’actions
impotentes dans une linéarité narrative digne d’un mauvais jeu
vidéo.
Pourvu que Guy Ritchie, qui veut imposer ces
fondamentaux à tout ce qu’il traite, ne s’attaque jamais à la
vie du Christ !
Samuel d’Halescourt
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