Troubadours et croisades
Livre intéressant, une espèce
d’apostille au « trône de fer » de Martin, mais dans
un passé bien réel, un moyen-âge authentique, courtois et parfois
somptueux.
Texte à deux voix, celles
d’Aliénor d’Aquitaine et Louis VII ; deux points de vue sur
les évènements et les sentiments.
Ils se répondent mutuellement,
chassés-croisés entre la dureté d’Aliénor et les largesses de
louis, débonnaire par amour.
La forme présente une
accumulation de phrases courtes, voire lapidaires avec des mots
orientés, les profs de français parleraient de champ lexical,
tournant autour de thèmes médiévaux.
On les suit tous les deux
jusqu’aux croisades, troubadours dans les bagages d’Aliénor,
conseillers dans ceux de Louis.
A la fin du roman, les deux époux
se séparent, allant jusqu’à réclamer et faire appliquer une
obscure loi de l’église qui interdit un mariage entre cousin
jusqu’au cinquième degré. Aliénor rejoindra ensuite Henri
Plantagenêt.
C’est relativement bien écrit,
dans la définition du mot correct, même si on se perd parfois, la
subjectivité des deux héros rendant alambiquée la trame
historique.
Pour conclure, livre agréable
quoique confus parfois, qui délivre un regard littéraire sur des
personnages lointains et partiellement oubliés car il est vrai qu’à
part les férus de l’histoire de France, la figure de Louis VII est
quelque peu méconnue.
Le tout relève d’une belle
ambition, faire de l’histoire brute un roman d’amour à sens
unique, une bluette non partagée
Malheureusement le livre n’est
pas assez fort pour qu’on ait envie de se plonger dans le reste de
la bibliographie de l’auteur.
Samuel d’Halescourt
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