jeudi 28 avril 2016

The Tree of Life de Terrence Malick (2011) Note : 17/20

Du big bang à l’esprit de famille


Dans le premier livre du pentateuque, la Génèse, il existe deux arbres au jardin d’Eden, le premier très connu, de la connaissance et du bien et du mal dont les deux proto-humains croqueront la pomme, et puis l’arbre de la vie, censé rendre immortel qui en goûterait le fruit et Dieu narguant Adam et Eve, leur expliquant qu’à celui-là ils n’auront jamais accès.

J’imagine que Malick veut nous parler de cet arbre et de la possibilité de titiller l’immortalité par la filiation d’où l’histoire de famille qui se situe dans le cœur des années cinquante, là où son enfance s’est probablement déroulée.

C’est un film hautement mystérieux, mystique et ésotérique, de l’épopée de la création, du big bang à l’hégémonie terrestre de notre espèce. La lumière est sublime, comme toujours avec Malick, qui inonde des cadres esthétiquement irréprochables, qu’ils soient urbains ou floraux.

Petite publicité mensongère sur la présence de Sean Penn au casting au même titre que Brad Pitt alors que l’on ne le voit, et encore de dos, que 3 minutes au début et deux à la fin.

Le père est autoritaire et parfois brutal alors que la mère n’est que conciliation et tendresse. Difficile de faire le tri entre les souvenirs de Malick et la portée symbolique, le message qu’il veut nous transmettre.

Pour conclure, du beau sur pellicule, du lyrisme indéterminé, entre éternité et éphémère, une expérimentation de l’immortalité mitotique.

A ne pas oublier la dimension christique de l’œuvre, la plénitude et la grâce que peuvent offrir la révélation et la foi. Le pardon d’un fils à son père qui entraîne la tranquillité de l’âme.
Du bel ouvrage !




Samuel d’Halescourt

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