Je pénètre dans un de ces lieux
de perdition où l’on donne un concert de green métal. Le groupe
s’appelle les Green Bastards, composé de trois orques surchargés
d’adrénaline. Je connais le chanteur et guitariste, Pierre-Yves,
qui a pour pseudonyme Hawkmoon au sein de la formation et dans son
boulot de videur ; une vieille référence littéraire aux
confins de la fantasy et de la science-fiction qui n’évoque plus
rien à personne.
Devant la scène, une vingtaine
d’acharnés pogote du mieux qu’ils peuvent alors qu’une autre
quinzaine, plus tranquille, sirote un verre confortablement assis à
une table.
Je prends position au bar et
commande une bière en appréciant les dernières notes de « Kill
a Dwarf », une des compositions du trio monstrueux ou minorité
mythologique comme se doit de les appeler le politiquement correct.
Le concert se termine. Je passe
une main entrouverte sur la crête bleue qui culmine sur le sommet de
mon crâne pour en vérifier la teneur, la raideur. Puis je vais à
la rencontre de Pierre-Yves. Son prénom, comme tous ceux des orques
Bellemaristes, facilement 90% de la race, commençe par Pierre et est
suivi d’un autre typiquement français d’obédience francophone.
Ainsi le bassiste s’appelle Pierre-Gilles et le batteur a été
baptisé Pierre-Dieudonné.
Je vous recontacte prochainement.
Samuel d’Halescourt
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