Soupçonné d’activités triadiques
Bon petit film de mafia chinoise
donc de triades où l’on apprend deux choses essentielles :
l’élection démocratique du chef de la triade concernée ici et la
possession obligatoire d’un petit sceptre à la con pour voir son
autorité légitimée.
Lok et Big D s’affrontent pour
le poste de président et tous les coups sont permis du côté de Big
D le chien fou. Une fois Lok élu, une sombre histoire de sceptre se
met en mouvement, c’est le branle bas de combat pour mettre la main
dessus. Il est finalement récupéré et les deux adversaires font la
paix et règlent quelques contentieux avec certains récalcitrants
jusqu’au dénouement où le ressentiment s’exprime à coups de
pierres sur l’occiput.
Mention spéciale à Simon Yam,
acteur prodigieux qui incarne à merveille un chef de clan placide et
calculateur, ne laissant parler la violence qu’au moment fatidique.
Pour conclure, du Johnnie To au
meilleur de sa forme qui livre un film finalement difficile d’accès
par sa complexité narrative et son entrecroisement des genres.
Les malades de Scarface ne
retrouveront pas ce qui les fait jubiler dans le film de De Palma, on
est plus sur un Soprano à la sauce Hong-Kongaise.
De la pure essence extrême
orientale où la paisibilité et le déchaînement cohabitent de
façon harmonieuse, l’un après l’autre.
La triade aura survécu au
communisme tout comme Cosa Nostra au fascisme.
Samuel d’Halescourt
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