mercredi 1 juin 2016

Election 1 de Johnnie To (2005) Note : 15/20

Soupçonné d’activités triadiques


Bon petit film de mafia chinoise donc de triades où l’on apprend deux choses essentielles : l’élection démocratique du chef de la triade concernée ici et la possession obligatoire d’un petit sceptre à la con pour voir son autorité légitimée.

Lok et Big D s’affrontent pour le poste de président et tous les coups sont permis du côté de Big D le chien fou. Une fois Lok élu, une sombre histoire de sceptre se met en mouvement, c’est le branle bas de combat pour mettre la main dessus. Il est finalement récupéré et les deux adversaires font la paix et règlent quelques contentieux avec certains récalcitrants jusqu’au dénouement où le ressentiment s’exprime à coups de pierres sur l’occiput.

Un film policier de sous-genre mafieux digne de ce nom ne serait rien sans la mise à l’écran d’atrocités inédites. Ici le dévalement d’une colline à multiples reprises par des captifs de Big D enfermés dans une caisse en bois qui en ressortent broyés et ensanglantés.

Mention spéciale à Simon Yam, acteur prodigieux qui incarne à merveille un chef de clan placide et calculateur, ne laissant parler la violence qu’au moment fatidique.

Pour conclure, du Johnnie To au meilleur de sa forme qui livre un film finalement difficile d’accès par sa complexité narrative et son entrecroisement des genres.

Les malades de Scarface ne retrouveront pas ce qui les fait jubiler dans le film de De Palma, on est plus sur un Soprano à la sauce Hong-Kongaise.

De la pure essence extrême orientale où la paisibilité et le déchaînement cohabitent de façon harmonieuse, l’un après l’autre.

La triade aura survécu au communisme tout comme Cosa Nostra au fascisme.




Samuel d’Halescourt


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