Première antienne du Kindred
Glorification de l’eugénisme androïdique
Le psaume est bionique, le cantique cybernétique, l’intelligence
est artificielle et de plus en plus perfectionnée. Au seuil de la
conscience, des sentiments et du plaisir, une nouvelle engeance
mimétique, indétectable, naît au cœur du système. Visage sans
sourire, épiderme d’imitation, leur destin est la servitude,
esclave domestique de races naturelles, authentiques ou à la
génétique modifiée.
Au rebus les modèles d’occasions, les antiquités obsolètes au
profit d’évolutives avancées, triées et sélectionnées par de
transhumanistes scientifiques affiliés à la constante fidélité au
progrès technique.
L’évangile est cyberpunk, la litanie substitutive et futuriste,
le simulacre est doué d’un langage intelligible. Réification du
méta-être, du deuxième homme, de l’ontologie bio-informatique ,
holisme mécanique, usinage humanoïde à la chimie parfaite.
Trois multinationales se partagent la confection, corporations
puissantes aux brevets partagés, pieuvres capitalistiques, amassant
l’hélio-dollar.
Souvent à l’usage sexuel, de la Skydoll à la cyberbabe, copie
de pornostar de tous les formats, sublimation du libidineux céleste
et du désir cosmique.
Le négligeable, force de travail, aux emplois sans attrait,
dissimulé parmi la foule, exécute et interprète.
Lois de la robotique, Asimov en prophète, règles non
transgressives, le programme l’interdit.
Gloire à l’androïde.
Samuel d’Halescourt
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