lundi 5 octobre 2015

Première antienne du Kindred : Glorification de l’eugénisme androïdique

Première antienne du Kindred


Glorification de l’eugénisme androïdique




Le psaume est bionique, le cantique cybernétique, l’intelligence est artificielle et de plus en plus perfectionnée. Au seuil de la conscience, des sentiments et du plaisir, une nouvelle engeance mimétique, indétectable, naît au cœur du système. Visage sans sourire, épiderme d’imitation, leur destin est la servitude, esclave domestique de races naturelles, authentiques ou à la génétique modifiée.


Au rebus les modèles d’occasions, les antiquités obsolètes au profit d’évolutives avancées, triées et sélectionnées par de transhumanistes scientifiques affiliés à la constante fidélité au progrès technique.


L’évangile est cyberpunk, la litanie substitutive et futuriste, le simulacre est doué d’un langage intelligible. Réification du méta-être, du deuxième homme, de l’ontologie bio-informatique , holisme mécanique, usinage humanoïde à la chimie parfaite.


Trois multinationales se partagent la confection, corporations puissantes aux brevets partagés, pieuvres capitalistiques, amassant l’hélio-dollar.


Souvent à l’usage sexuel, de la Skydoll à la cyberbabe, copie de pornostar de tous les formats, sublimation du libidineux céleste et du désir cosmique.


Le négligeable, force de travail, aux emplois sans attrait, dissimulé parmi la foule, exécute et interprète.


Lois de la robotique, Asimov en prophète, règles non transgressives, le programme l’interdit.


Gloire à l’androïde.










Samuel d’Halescourt




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire