dimanche 15 novembre 2015

Deuxième antienne du Kindred : Les trompettes mythologiques

Deuxième antienne du Kindred
Les trompettes mythologiques


Créatures nées du génie humain, d’une génétique aux possibilités illimitées, dans le folklore des siècles passés, oublié puis ressuscité.

Monstres ou minorités mythologiques suivant son bord, son œilleton. Des centaines de races, compatibles à la reproduction avec l’homme, aboutissant à des demis et à des mulâtres. Certains sont au monde à plusieurs millions, d’autres à seulement quelques milliers. Les nains et leur royaume en Norvège, les elfes blancs autour de la mer Caspienne, les elfes noirs s’emparant d’un tiers du Gabon, les orques considérant la France comme la terre promise, les gobelins et leurs deux foyers : Japon et Canada. Et le reste, trop peu nombreux pour se constituer en nation, éparpillé aux quatre coins des plus gigantesques mégalopoles.

Scientifiques acharnés répondant à la maxime qui veut que tout ce qu’il sera possible de faire, l’humanité le fera. Les enfants de Tolkien, des jeux de rôles et du populaire, ils avancent à vue, se construisant au débotté leurs idiosyncrasiques paradigmes.

Le cinéma s’en frotte les mains, les films de fantasy écartent déguisement et synthèse pour de la chair mobile et concrète.

Méta-humanoïdes, sources de fantasmagories et de surréalismes dans une réalité jusque là empreinte de tristesse, d’une espèce qui se regardait le nombril.

Les partis et mouvements hostiles sont advenus défenseurs de la pureté du génome, du Sapiens tout puissant comme à l’origine ; rien d’inquiétant, juste l’expression d’atavique protection, le repoussement des menaces pour l’entité première.
Et pourtant, l’humanité et ses simulacres folkloriques doivent se tendre la main et percer ensemble les secrets d’un univers par trop abscons.




Samuel d’Halescourt

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