Roman de troisième catégorie
Livre particulier de la part du
Dick, le chaînon manquant entre l’œuvre de HP Lovecraft et celle
de Stephen King.
Ted Barton revient dans sa petite
bourgade natale où personne ne se souvient de lui et où tout a
changé. Il apprend que tout ceci est dû à un combat ancestral que
se livrent deux divinités cosmiques, Ahriman, le mauvais et Ormadz,
le bon.
A l’aide d’un vieil homme qui
n’a pas oublié le monde d’avant et grâce à une de ses
inventions, il va s’employer à redonner naissance au bon ordre des
choses.
Le conflit entre les deux entités,
les deux grands anciens pseudo-lovecraftiens, est ce qui semble le
plus intéressant dans ce court roman. Leur évocation a quelque
chose de vertigineux, grandissime et fascinant.
La compagne du héros, figure
féminine du roman, est pour le moins très Dickienne. Elle évince
Ted parce que leur plan, leur désir divergent et lui lance un
ultimatum qu’il ne pourra satisfaire, trop absorbé par son
obsession de comprendre ce qui est arrivé à sa ville.
On est plongé dans l’atmosphère
des petites villes américaines, au décor mimétique, entourées de
nature, propices au déferlement d’évènements paranormaux. Notre
subconscient en est tellement abreuvé qu’il est comme chez lui.
Après ses livres de
science-fiction, majoritaire, ses romans classiques de « vraie
littérature », voici une nouvelle catégorie avec un
représentant unique.
Pour conclure, un bouquin mineur,
peut-être le plus mauvais de la petite trentaine que j’ai dans les
pattes du visionnaire Philip K. Dick. Ma passion pour cet auteur
n’est plus à prouver, mais l’objectivité nous pousse à
admettre que « Les Pantins cosmiques » occupe la queue du
peloton. Donc décevant mais reste néanmoins une certaine tenue, un
peu de génie qui s’infiltre, de façon éparse, ici et là, des
fulgurances disséminées qui rattrapent la globalité.
Samuel d’Halescourt
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