mercredi 25 novembre 2015

Huitième message du Kindred : Le songe d’une nymphe en bas résille

Huitième message du Kindred


Le songe d’une nymphe en bas résille




Dridge et moi avons continué à discuter pendant près d’une demi-heure. Evoquant nos combattants préférés du MHB, avant tout les poids méga lourds, les plus de deux cents kilos, la catégorie reine où orques, cyclopes, minautores et semi-géants tiennent le haut du pavé.

Puis nous avons évoqué les magouilles du gouvernement, deux sujets dénués de tout rapport si ce n’est celui de passionner les foules. Dridge et ses fines dreadlocks était intarissables sur le second. Sa hargne et sa colère légèrement feinte étaient particulièrement roboratives. Le président de la fédération, Jacob Cissé, était rhabillé pour l’hiver.


Sur le chemin du retour, je fais un détour par le quartier chaud dans l’unique but de me rincer les mirettes. Enfin quartier, deux rues perpendiculaires qui, vues du ciel, formeraient la croix du Christ. Ça n’a rien de glauque, l’endroit est très éclairé et plutôt salubre. La faune qui s’y concentre échappe à toute notion de dangerosité ou de climat patibulaire. Un décorum sain et aseptisé.

Je suis interrompu dans ma déambulation platonique par une rabatteuse qui m’alpague véhémentement. Elle me sort un baratin automatique, des tu verras, tu seras pas déçu, c’est la chance de ta vie, une possibilité de titiller le nirvana, l’occasion d’épaissir ta virilité.

Sa logorrhée est tellement bien rodée que je me laisse séduire. Je monte avec une des filles de l’établissement. Une petite blonde à la coupe asymétrique, long d’un côté, rasé de l’autre, à laquelle il manque deux doigts à la main droite.

Les promesses de la mama-san n’ont pas été tenues. Je n’ai rien vu du tout, j’ai joui assez rapidement dans le soubassement de la frêle Pémala en lâchant un léger râlement inaudible. Malgré l’apaisement de l’éjaculation, je restai sur un goût d’inachevé, l’humeur faussement perturbée. Stabilisé depuis quelques années, je n’ai à peine senti les embryons de culpabilité et de désespoir poindre.

J’ai allongé le fric et je suis reparti comme j’étais venu, le fardeau en moins !

Je vous recontacte prochainement.








Samuel d’Halescourt

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