Le Trône de Fer commençait sur
les chapeaux de roue avec le premier volume et sa suite « Le
Donjon Rouge » avant de décliner, d’entamer une longue
descente qualitative, avec quelques sursauts évidemment, jusqu’à
ce présent ouvrage.
Largement consacré à Brienne,
Cersei et Jaime alors que les personnages les plus passionnants et
ceux dont on attend la progression narrative sont Tyrion, Arya Starck
et Jon Snow.
Il faut dire la vérité, la
saga est souvent excellente et trépidante mais il est des chapitres
alambiqués et sibyllins où l’on est complètement perdu, ne
sachant plus où nous nous trouvons et avec quel protagoniste nous
ferraillons. Je tire d’ailleurs mon chapeau aux scénaristes de
Game of Thrones qui eux arrivent à s’y retrouver et à donner une
forme de cohérence à tout ça.
Cependant dans ce pur univers de
fantasy médiévale, austère et ultra violent où l’on regrette
parfois qu’il n’y ait pas plus de créatures surnaturelles (même
si c’est un contresens avec le postulat de fantasy), on se laisse
bercer par le flot des mots extrêmement bien choisis et en
adéquation avec le décorum proposé.
Les dialogues sont souvent
impeccables et correspondent aux personnages qui les envoient malgré
une propension à la stérilité et à la lenteur sur l’avancement
de l’intrigue.
Pour conclure, un tome honnête,
inférieur aux précédents, à l’instar de « Le Chaos »
où il ne se passait également pas grand chose. Martin a certes un
certain génie mais on sent qu’il a eu du mal à l’écrire et
qu’il a tendance à se reposer sur ses lauriers.
Déjà quatre mille pages du
Trône de Fer et l’enthousiasme à découvrir les nouvelles
péripéties des héros de Westeros est toujours intact, en espérant
que le tome 12 sera de meilleure facture et retrouve la qualité des
débuts.
Samuel d’Halescourt
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