dimanche 27 mars 2016

Le Choc des Titans de Desmond Davis (1980) Note :16/20

Le dernier acte d’un cinéma englouti


Je me souviens que, préadolescent, j’étais tombé sur un film au hasard du zapping d’un après-midi de vacances avec une scène très étrange qui m’a marqué où un jeune héros frisé venait à bout de la gorgone Méduse. Il m’aura fallu plus de vingt ans pour identifier ledit film et c’était le choc des titans.

Il conclut une ère, celle des effets spéciaux à l’ancienne et qui aura duré plus de soixante dix ans, de Méliès à l’œuvre ultime de Ray Harryhausen.

A sa date de sortie il était déjà anachronique, suranné et pourtant ce qu’il perd en fluidité, il le gagne en poésie. Car c’est le caractère poétique qui est la principale qualité du film avec l’animation image par image de toutes les créatures, du Pégase à Méduse en passant par le Kraken, le chien à deux têtes ou les scorpions géants.

Dans une vision purement rôlistique, ce serait un efficace scénario solo de Donjons et Dragons, dirigé par un maître de jeu des plus compétents.

Le casting est excellent et ajoute à la qualité, les incarnations de Persée, d’Andromède et Zeus sont impeccables, sans compter ce qu’on appellerait aujourd’hui le petit caméo d’Ursula Andress et la présence de Burgess Meredith, notre Mickey bien aimé.

Pour conclure, un fantasy-peplum légèrement ovniesque, réalisé par un inconnu mais orchestré par une légende de l’animation qui aura fait le bonheur de générations amatrices de bestiaires monstrueux qui prennent vie sur l’écran.

Glaive, bouclier, casque d’invisibilité et hibou mécanique d’or et d’argent, autant de présents offerts par les dieux et éléments décisifs de l’avancement du récit. Brandir la tête décapitée de Méduse devant le boss final pour le transmuter en pierre est simplement une idée géniale.




Samuel d’Halescourt

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire