Je me souviens que, préadolescent,
j’étais tombé sur un film au hasard du zapping d’un après-midi
de vacances avec une scène très étrange qui m’a marqué où un
jeune héros frisé venait à bout de la gorgone Méduse. Il m’aura
fallu plus de vingt ans pour identifier ledit film et c’était le
choc des titans.
Il conclut une ère, celle des
effets spéciaux à l’ancienne et qui aura duré plus de soixante
dix ans, de Méliès à l’œuvre ultime de Ray Harryhausen.
Dans une vision purement
rôlistique, ce serait un efficace scénario solo de Donjons et
Dragons, dirigé par un maître de jeu des plus compétents.
Le casting est excellent et ajoute
à la qualité, les incarnations de Persée, d’Andromède et Zeus
sont impeccables, sans compter ce qu’on appellerait aujourd’hui
le petit caméo d’Ursula Andress et la présence de Burgess
Meredith, notre Mickey bien aimé.
Pour conclure, un fantasy-peplum
légèrement ovniesque, réalisé par un inconnu mais orchestré par
une légende de l’animation qui aura fait le bonheur de
générations amatrices de bestiaires monstrueux qui prennent
vie sur l’écran.
Glaive, bouclier, casque
d’invisibilité et hibou mécanique d’or et d’argent, autant de
présents offerts par les dieux et éléments décisifs de
l’avancement du récit. Brandir la tête décapitée de Méduse
devant le boss final pour le transmuter en pierre est simplement une
idée géniale.
Samuel d’Halescourt
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