mercredi 9 mars 2016

Quinzième message du Kindred : Léda, terre de bamboche


Nous nous sommes regardés avec Floyd et nos yeux se sont accordés. Notre envie de fête et d’alcoolisation prononcée était limpide et semblable.

Mon sumotori s’enchaîne les Sylvebarbes pendant que j’alterne Gimli et Bombadil. La musique qui tourne en boucle est une espèce de transe féerique aux accents psychédéliques.

Nous sympathisons assez vite avec les deux rouquines, Ashley et Marilyn, qui se révèlent être deux néo-beatniks en goguette ayant pour but de visiter l’intégralité du système solaire habité. Egalement avec le patron, Guillermo, qui nous dit que ce serait cool que l’on vienne passer le réveillon du nouvel an dans son établissement. On y réfléchira !

Quant à Dridge, il s’est sauvé après avoir payé son coup, trop heureux de jouir des perspectives entreprenariales qui s’offrent à lui.

Floyd avait porté son dévolu sur Ashley, celle aux petits seins de bakélite et il s’y cassera les dents comme à son habitude, ne représentant rien sur le marché féroce de la séduction, il sera ramené à son statut de « négative creep » obèse.

En ce qui me concerne, je ne bougerai pas une oreille par solidarité, accomplissant la grande communion fraternelle des minables.

Nous nous sommes pieutés extrêmement tôt le lendemain matin et réveillés sur le coup de midi le cerveau en vrac.

Il nous faudra trois jours pour rallier Mars, notre vieille cité nous attendant en bas. Je sens déjà sa moiteur putride et mécanique envahir l’air, Vance City étant plus que jamais en proie à l’indolence qui la caractérise. Rien ne s’y passe jamais vraiment. Et puis il y a Evasine, ma belle hybride.

Je vous recontacte prochainement.




Samuel d’Halescourt



(Ici se terminent les premiers messages introductifs et commence la grande épopée du Kindred, « La Dernière Odyssée »).

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