dimanche 20 mars 2016

Les yeux du dragon (1995) – Stephen King note : 14/20

Nini, drôle de nom pour un dragon




Un conte pour adolescent de la part de Stephen King, on pouvait craindre le pire et puis finalement non. Dans sa catégorie c’est plutôt bon, ça pourrait même figurer comme un livre additionnel au trône de fer de George RR.Martin, Delain devenant un territoire isolé de Westeros. Car au-delà du caractère merveilleux intrinsèque au conte, c’est de la pure dark fantasy, bien sombre, violente et sans concession, ce qui n’est pas étonnant lorsque cela sort de l’imaginaire ombrageux de King et retentit d’évocations sobrement malsaines et horrifiques.

La figure du méchant de l’histoire, Flagg, n’est pas sans rappeler l’empereur de Star Wars et sa folie meurtrière finale, Jack Torrence de Shining, complètement hors de contrôle.

Le seul dragon de l’histoire est très vite tué par le roi Roland vieillissant dont la tête est érigée comme trophée dans la salle royale destinée à l’exposition de tous animaux victimes de la chasse. Et c’est au travers de ses yeux que Thomas verra l’affreux Flagg donner la coupe de vin empoisonné au roi. Peter injustement accusé et emprisonné dans l’aiguille pendant de nombreuses années.

On peut d’ailleurs déplorer tous les chapitres qui traitent de la confection de la corde réalisée par Peter et qui sont passablement ennuyeux. Contrairement à ceux parlant de Ben, Naomi et Dennis qui au cœur d’un royaume enneigé participent à l’avancement d’une belle et noble histoire.

Pour conclure, un conte qui ressemble à l’œuvre de King malgré la jeune lectrice unique pour laquelle il fut rédigé. Du perroquet à deux têtes, du husky qui renifle les odeurs semblables aux couleurs, un dragon occis dès l’entame et des personnages savoureusement humains dans une structure monarchique et médiévale hormis le magicien pluri-centenaire et adepte de la fourberie et du machiavélisme.

L’ambiance générale qui se dégage du livre est des plus réjouissantes, hivernale évidemment, elle accompagnera à merveille un bon feu de cheminée pour ceux qui ont la chance d’en avoir une.








Samuel d’Halescourt


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire