Un conte pour adolescent de la
part de Stephen King, on pouvait craindre le pire et puis finalement
non. Dans sa catégorie c’est plutôt bon, ça pourrait même
figurer comme un livre additionnel au trône de fer de George
RR.Martin, Delain devenant un territoire isolé de Westeros. Car
au-delà du caractère merveilleux intrinsèque au conte, c’est de
la pure dark fantasy, bien sombre, violente et sans concession, ce
qui n’est pas étonnant lorsque cela sort de l’imaginaire
ombrageux de King et retentit d’évocations sobrement malsaines et
horrifiques.
La figure du méchant de
l’histoire, Flagg, n’est pas sans rappeler l’empereur de Star
Wars et sa folie meurtrière finale, Jack Torrence de Shining,
complètement hors de contrôle.
Le seul dragon de l’histoire est
très vite tué par le roi Roland vieillissant dont la tête est
érigée comme trophée dans la salle royale destinée à
l’exposition de tous animaux victimes de la chasse. Et c’est au
travers de ses yeux que Thomas verra l’affreux Flagg donner la
coupe de vin empoisonné au roi. Peter injustement accusé et
emprisonné dans l’aiguille pendant de nombreuses années.
On peut d’ailleurs déplorer
tous les chapitres qui traitent de la confection de la corde réalisée
par Peter et qui sont passablement ennuyeux. Contrairement à ceux
parlant de Ben, Naomi et Dennis qui au cœur d’un royaume enneigé
participent à l’avancement d’une belle et noble histoire.
Pour conclure, un conte qui
ressemble à l’œuvre de King malgré la jeune lectrice unique pour
laquelle il fut rédigé. Du perroquet à deux têtes, du husky qui
renifle les odeurs semblables aux couleurs, un dragon occis dès
l’entame et des personnages savoureusement humains dans une
structure monarchique et médiévale hormis le magicien
pluri-centenaire et adepte de la fourberie et du machiavélisme.
L’ambiance générale qui se
dégage du livre est des plus réjouissantes, hivernale évidemment,
elle accompagnera à merveille un bon feu de cheminée pour ceux qui
ont la chance d’en avoir une.
Samuel d’Halescourt
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire